La parité consiste en la représentation égale des hommes et des femmes dans les institutions ou dans certaines domaines. En France, elle passe par l’accès égal aux mandats électifs et aux responsabilités politiques. Elle est notamment appliquée sous forme de quota, imposant des contraintes plus ou moins strictes sur le nombre d’hommes et de femmes aux listes de candidats.
La parité, un long chemin parcouru
La réforme liée à la parité n’a commencé que tardivement, comparé au nombre de revendications des organisations féministes. Au plus fort de leur puissance, dans les années 70, celles-ci se sont surtout concentrées sur l’égalité professionnelle ou la liberté de disposer de soi.
La quête pour une représentation politique égalitaire est lancée pour de bon dans les années 90. Il faudra attendre 1999 et des débats acharnés afin que la parité politique s’inscrive dans la loi et que l’établissement d’un quota tombe sur les institutions. À cette réforme constitutionnelle et politique s’ajoutent ensuite 2 autres lois en 2000, puis en 2007.
En 1982, déjà, une loi prévoyait l’obligation de 25% de femmes dans les listes des élections municipales, mais elle a vite été invalidée par le Conseil constitutionnel. Ce refus a découragé par la suite les tentatives similaires.
Ce sont les présidentielles de 1995 qui ont relancé le sujet. Jacques Chirac s’engage alors sur la création de « l’observatoire de la parité ». Bel et bien institué, ce dernier suggérera des mesures reposant sur le principe des quotas. En 1997, son Premier ministre Lionel Jospin s’engage à réviser la Constitution dans ce sens.
La parité aujourd’hui
Les Françaises ont obtenu le droit de voter et de se présenter aux élections à la Libération. Pourtant, elles sont restées minoritaires au sein de la sphère politique. Le principe de parité a indéniablement fait progresser la représentation des femmes.
En 2023, les femmes comptent pour 37% des députés, 36% des sénateurs, 49% des conseillers régionaux et 45% des conseillers municipaux. Cependant, seuls 20% des maires sont des femmes.
Malgré une présence accrue des élus féminins, leur place dans les postes à haute responsabilité s’obtient encore avec peine. Certes, l’année 2022 fait exception avec une femme à la tête de l’Hémicycle. Mais beaucoup notent que le nombre de femmes se réduit à mesure que l’on avance dans la hiérarchie du pouvoir.
Et même quand homme et femme occupent le même niveau de responsabilité, les femmes n’y président pas. Elles ont également des difficultés à accéder aux prérogatives de leurs fonctions.